Enduits à la chaux

La chaux a été le principal liant de la construction jusqu'à la révolution industrielle. Elle accompagne l’homme depuis l’antiquité et a fait ses preuves au fil des siècles. Les sites que nous visitons, les vieilles villes que nous parcourons nous donnent en témoignage tout le cadre bâti. Ce sont ces lieux que les touristes viennent visiter, c’est ce bâti vernaculaire qui nous ressource en tant qu’habitant, c’est notre culture qui traverse les siècles et qui perdure. Elle sert à hourder des maçonneries, dresser les parements et peindre. Elle compose les enduits les plus modestes comme les stucs les plus précieux.

Cycle de la chaux

Par calcination du calcaire (CaCO3) à environ 900 °C, on obtient de la chaux vive et un fort dégagement de dioxyde de carbone (CO2). C'est une réaction de décarbonatation.

La transformation de chaux vive en chaux éteinte s'effectue par ajout d'eau (H2O). Cette opération d'extinction, produit l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, avec un fort dégagement de chaleur. L'extinction peut être réalisée de différentes manières :

  • arrosage superficiel des blocs de chaux vive, puis terminaison de la réaction à l'air ;
  • immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction à l'air ;
  • mélange eau-chaux dans un malaxeur avec contrôle de la réaction exothermique (dans l'industrie) ;
  • immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction dans l'eau.

Dans les trois premiers cas on obtient une chaux en poudre. Dans le dernier cas, la chaux éteinte produite prend l'apparence d'une pâte (chaux en pâte) que l'on pourra garder tant que l'on maintient en surface de l'eau limitant les échanges de dioxyde de carbone (donc de carbonatation).

La chaux en poudre correspond bien aux pratiques actuelles du bâtiment (dosage en volume, mélange à la bétonnière, etc.).

La chaux en pâte permet l'obtention de mortiers plus « gras », moins sujets à la dessiccation rapide, des enduits ou des badigeons carbonatant plus vite et donc plus résistants.

La prise de la chaux dite « aérienne » s'effectue par carbonatation, c’est-à-dire en absorbant le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l'atmosphère : d'où son nom de « chaux aérienne »

L'histoire de la chaux

La chaux existe en fait depuis plus de 6000 ans. C’est avec le gypse, l’un des plus anciens et des plus universels des matériaux jamais utilisé par l’homme.

Nos ancêtres s’en servaient pour bâtir et monter des murs ; les Egyptiens la mirent en oeuvre, alliée ou non au plâtre, pour monter les pyramides. Les civilisations mésopotamiennes, phéniciennes, les Incas ou les Mayas eurent également recours à la chaux pour bâtir.

Dès les premiers siècles, la chaux fit l’objet de toutes les études et connut son heure de gloire dans le bâtiment.

L’ère industrielle

Avec la découverte du ciment dans la 2ème moitié du XIXème siècle et sa production industrielle en début de XXème siècle, la chaux perdit de sa prédominance dans le bâtiment.

Les fours à chaux très abondants dans nos campagnes s’éteignirent les uns après les autres. Heureusement, cette disparition ne fut pas complète, et on redécouvre aujourd’hui les vertus incomparables de ce produit.

Aujourd'hui

La chaux aérienne est aujourd’hui largement utilisée en construction et rénovation écologique

Avantages de la chaux

  • la chaux est avant tout synonyme de décoration avec ses innombrables applications qui donnent vie à l’univers magique des badigeons, des patines, des enduits fins ou stucco et de la fresque à "fresco". On retrouve ces techniques ancestrales dans les palais vénitiens de la Renaissance, dans les hammams d’Afrique du Nord ou dans les belles demeures provençales.

  • La microporosité de la chaux permet la fabrication d’un mortier perméable à la vapeur d’eau. Elle permet donc d’éviter les condensations, d’expulser l’humidité. Elle génère ainsi une nette amélioration du confort intérieur.

  • Elle est imperméable à l’eau de ruissellement et protège le gros oeuvre des intempéries

  • Elle assainit les supports grâce à ses vertus bactéricides.

  • Durabilité: Elle pérennise les ouvrages.

  • Cohérence technique et esthétique avec les ouvrages.

  • Valorisation des sables locaux

  • Valorisation des savoir-faire (Savoir-faire patrimonial pour un patrimoine bâti)

  • Elle est économique car "Low Tech".

  • Elle est écologique car sont process industriel n’implique qu’une ressource naturelle chauffée à des températures plus faibles que celles utilisées dans le process cimentier. Sa carbonatation permet de récupérer une partie du C02 émis lors de la fabrication.

Les différents types de chaux

Chaux aériennes (CL)

La chaux aériennes est issue de la calcination d'un calcaire pur. Elle est ensuite éteinte soit partiellement pour obtenir une poudre, soit totalement pour obtenir une pâte.

La prise de la chaux aérienne s'obtient par séchage seulement puis par une lente carbonatation.

Chaux hydrauliques (NHL)

La chaux hydraulique est issue de la calcination d'un calcaire mélangé à des marnes et argiles riches en fer, aluminium et silice. Elle est ensuite éteinte partiellement pour obtenir une poudre.

La prise se fait d'abord au contact de l'eau pour former des hydrates insolubles (caractère hydraulique), puis par une lente carbonatation.

Hydraulicité

C'est le rapport entre l'argile et la chaux. La chaux aérienne contient 0% d'argile, la chaux éminemment hydraulique 20 à 30 %

Perméabilité

La perméabilité est inversement proportionnel à l'hydraulicité, le pire étant le ciment.

Crépis, enduits et autre techniques à la chaux

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Date de dernière mise à jour : Sam 01 fév 2020